Hyperplasie endométriale : comprendre, reconnaître, agir

L’hyperplasie endométriale, c’est quand la muqueuse de l’utérus s’épaissit trop. Ce n’est pas une maladie rare, mais beaucoup de femmes n’y connaissent pas grand‑chose. On la découvre souvent grâce à des saignements irréguliers ou à un examen gynécologique. Dans cet article, je vous explique pourquoi ça arrive, quels sont les signes d’alerte et quelles options vous avez pour la gérer.

Causes et facteurs de risque

Le principal déclencheur, c’est un excès d’œstrogènes sans assez de progestérone pour contrebalancer. Ça arrive souvent après la ménopause, quand les ovaires produisent moins de progestérone, mais les œstrogènes restent présents. Certaines pilules contraceptives à forte dose d’œstrogènes, l’obésité, le diabète ou encore une prise de médicaments comme le tamoxifène peuvent aussi mettre le feu aux poudres. En gros, plus votre corps a d’œstrogènes et moins de progestérone, plus le risque augmente.

Comment reconnaître le problème

Les symptômes les plus courants sont des saignements entre deux règles, des règles très longues ou très abondantes, et parfois des douleurs pelviennes légères. Si vous avez des cycles irréguliers depuis plusieurs mois, il vaut mieux prendre rendez‑vous. Le gynécologue pourra réaliser une échographie de l’utérus, qui montre souvent une paroi épaissie. Parfois, on demande une biopsie de l’endomètre pour vérifier qu’il n’y a pas de cellules anormales.

Le diagnostic est essentiel parce que l’hyperplasie peut évoluer vers un cancer de l’endomètre, surtout si elle est dite « atypique ». Mais ne paniquez pas : la plupart du temps, le traitement est simple et efficace.

Traitements disponibles

Le premier réflexe, c’est de rétablir l’équilibre hormonal. Les médicaments progestatifs, sous forme de pilules, d’insertions intra‑utérines (DIU) ou de crèmes, sont souvent prescrits. Ils font mince la muqueuse et préviennent une nouvelle épaississement. Si vous avez des contre‑indications aux progestatifs, le médecin pourra proposer une hystéroscopie pour enlever la zone épaissie, ou même envisager une chirurgie en cas de risque élevé.

En parallèle, changer les habitudes de vie aide beaucoup : perdre du poids, adopter une alimentation riche en fibres, réduire l’alcool et arrêter le tabac. Ces gestes diminuent la production d’œstrogènes et renforcent la réponse à la progestérone.

Le suivi après le traitement est crucial. Le gynécologue demande généralement une nouvelle échographie à 3‑6 mois pour vérifier que tout est revenu à la normale. Dans les cas d’hyperplasie atypique, des contrôles plus fréquents sont de mise.

En résumé, l’hyperplasie endométriale se signe par des saignements inhabituels, se provoque surtout par un déséquilibre hormonal, et se traite efficacement avec des progestatifs ou une petite intervention. Si vous avez le moindre doute, prenez rendez‑vous rapidement : un simple examen peut éviter des complications plus graves. Prenez soin de votre santé, écoutez votre corps et n’hésitez pas à poser des questions à votre professionnel de santé.

Jonathan Maurel 30 juin 2025 10

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