Crises partielles : tout ce qu’il faut savoir pour les reconnaître et les gérer

Vous avez déjà vu quelqu’un avoir un moment de confusion, un tremblement ou une vision floue qui dure quelques secondes ? Ça pourrait être une crise partielle. Ce type de crise d’épilepsie touche une petite partie du cerveau, ce qui explique la variété des symptômes. On va décortiquer les signes, le diagnostic et les solutions concrètes pour ne plus être pris au dépourvu.

Comment identifier une crise partielle ?

Les crises partielles se manifestent de deux façons principales : avec ou sans perte de conscience. Si la personne garde les yeux ouverts et reste consciente, on parle de crise partielle simple. Elle peut provoquer des mouvements involontaires d’un bras ou d’une jambe, des picotements, une odeur ou un goût inhabituel, ou même un sentiment de déjà‑vu. En revanche, quand la conscience se trouble, on parle de crise partielle complexe : la personne peut sembler absente, parler de façon incompréhensible ou agir de façon automatisée (gestes répétés, mâcher, etc.).

Le plus souvent, ces crises durent entre 30 secondes et deux minutes et se terminent d’elles-mêmes. Si vous remarquez qu’une personne a des épisodes récurrents, notez la durée, les mouvements observés et ce qui les a précédés. Ces détails aident le médecin à poser un diagnostic précis.

Quand consulter et quels traitements sont possibles ?

Si les crises sont fréquentes, gênent le quotidien ou se produisent pendant la conduite, il faut absolument consulter. Le neurologue demandera un EEG (électroencéphalogramme) pour capter l’activité électrique du cerveau, et parfois une IRM pour visualiser d’éventuelles lésions. Le traitement débute généralement par un médicament antiépileptique (MAE) adapté au type de crise et à votre profil (âge, grossesse, autres traitements).

Les MAE les plus courants pour les crises partielles sont la carbamazépine, le lévétiracétam et l’oxcarbazépine. Certains patients préfèrent un traitement plus ciblé, comme la chirurgie ou la stimulation cérébrale profonde, si les médicaments ne contrôlent pas les crises. L’important, c’est de rester en suivi régulier : le dosage peut changer, et les effets secondaires (somnolence, troubles de l’humeur…) doivent être surveillés.

En plus des médicaments, quelques mesures du quotidien aident à réduire la fréquence des crises : dormir suffisamment, éviter l’alcool excessif, gérer le stress (méditation, sport doux) et tenir un journal des crises pour identifier les déclencheurs possibles (flashes lumineux, manque de repas, etc.).

Enfin, n’oubliez pas de préparer votre entourage. Expliquez‑leur comment réagir : rester calme, protéger la tête, ne pas retenir les mouvements involontaires, et appeler les secours si la crise dure plus de deux minutes ou si la personne se blesse.

Les crises partielles peuvent sembler mystérieuses, mais avec les bonnes informations et un suivi médical adéquat, il est possible de les contrôler et de reprendre une vie normale. Gardez ce guide à portée de main, notez vos observations et n’hésitez pas à parler à votre médecin dès les premiers signes.

Jonathan Maurel 2 juillet 2025 0

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